Principes de respiration,
Le yoga est largement incarné par les postures physiques, ou asanas, que l’on pratique. Les asanas visent la force, la souplesse et la maîtrise du corps. Sous notre structure d’os, de tendons et de muscles, un appareil respiratoire fonctionne simultanément. De la même maniére que le processus de digestion et que la fonction cellulaire, la respiration fait pénétrer les éléments nutritifs dans l’organisme et en expulse des déchets. La respiration fait le lien entre notre être physique et notre être mental. La maîtrise de la respiration, ou Pranayama, est une importante pratique de yoga que nous devons faire séparément et incorporer à la pratique de asanas. Le déploiement et le renforcement de la respiration et de l’esprit coïncident avec l’étirement et le renforcement du corps.
Maîtrise de la respiration (PRANAYAMA)
La pratique du pranayama permet de maîtriser notre énergie pranique interne, ou notre souffle de vie. L’apana se réfère à l’élimination, la contrepartie du prana. Pendant que vous inspirez le souffle de vie, vous devez aussi éliminer les toxines des profondeurs de votre appareil respiratoire.
Il existe de nombreux exercices de pranayama qui vous permettent de pratiquer le mouvement du prana. Voici des exemples d’exercices de rajeunissement et de détente. Ils visent tous à réapprovisionner de vos poumons en oxygène frais et à mettre votre esprit en communion avec votre corps.
Commencez à pratiquer la respiration pranayama.
Avant de pratiquer le pranayama en position assise, allongez-vous dans la posture de cadavre pour vous concentrer sur votre respiration.
Respirez de façon régulière, concentrez-vous et remplissez d’oxygène toutes les parties de vos poumons. L’air doit remplir les poumons de bas en haut. Tout d’abord, le diaphragme se dilate pour remplir l’abdomen. L’air pénètre alors dans le milieu des poumons à l’intérieur de la cage thoracique, puis atteint le haut des poumons en soulevant la poitrine. Les deux côtés de la poitrine doivent se soulever de manière égale. La plupart des gens ne remplissent que la partie supérieure de leurs poumons, laissant la partie intérieure largement dépourvue d’une bonne alimentation en air.
Lorsque vous êtes prêt à pratiquer le pranayama dans une position assise confortable, commencez par placer une main sur votre poitrine et l’autre sur vos abdominaux.
Cela vous aidera à visualiser votre respiration. Fermez les yeux, redressez la colonne vertébrale, rentrez le menton légèrement vers le sternum et prêtez l’oreille à votre respiration à mesure que votre cage thoracique et vos abdominaux se dilatent et se contractent. Concentrez-vous sur le chemin que votre souffle emprunte, sur le rythme et sur la texture de ce son.
SAMAVRITTI = La même action
Observez les irrégularités de votre respiration et la transition vers une respiration plus lente et plus égale. Pour réaliser la même action, ou le samavritti, inspirez en comptant jusqu’à quatre. Cette technique de respiration calme l’esprit et crée une sensation d’équilibre et de stabilité.
UJJAYI = Le souffle victorieux
L’ujjuyi est parfois appelé le « souffle de l’océan » à cause du son que l’air fait quand il pénètre dans le passage rétréci de l’épiglotte. Maintenez le même rythme égal de la respiration du samavritti, serrez l’epiglotte dans le fond de la gorge pour pratiquer l’ujjayi. Gardez la bouche fermée et écoutez le sifflement dans le fond de votre gorge. La respiration ujjayi tonifie les organes internes, augmente la chaleur interne du corps, améliore la concentration et apaise l’esprit et le corps.
KUMBHAKA = la rétention du souffle
Le kumbhaka est la pratique de rétention du souffle. Commencez par pratiquer la respiration ujjayi ou samavritti. Après chaque série de quatre respirations successives, retenez votre souffle en pratiquant le kumbhaka pendant quatre à huit secondes. Ensuite prenez plus de temps à expirer qu’à inspirer. Au départ, votre respiration kumbhaka sera plus courte que les autres respirations. Plus tard, réduisez le nombre de respirations entre les respirations kumbhaka et augmentez la durée d’exécution de l’inspiration, de l’expiration et du kumbhaka. Venez-en à une expiration deux fois plus longue que l’inspiration et à une respiration kumbhaka trois fois plus longue. La pratique du kumbhaka renforce le diaphragme, redonne de l’énergie et nettoie l’appareil respiratoire.